Hannah Arendt arrive à Paris en octobre 1933 et croise une "tribu d'ami.e.s" qui marquera sa vie et son œuvre. Avec la journaliste Marina Touillez, auteure de " Hannah Arendt et la "tribu" en France (1933-1941) (L'Echappée) et la philosophe Martine Leibovici pour "Arendt" (Éditions de L'Herne).

Avec

• Marina Touilliez,
• Martine Leibovici, maîtresse de conférences émérite en philosophie politique à l’université Paris Cité

Exil et amitié à Paris. De ses années de "paria" à Paris, de 1933 à 1941, "huit années au cours desquelles il lui faut gagner sa vie, découvrir le monde "réel", la jeune philosophe-politologue allemande Hannah Arendt retient le sens de l'amitié intense, de l'amitié fidèle : " Chez des bohèmes comme nous…

L'amitié et relations humaines prennent alors plus d'importance encore, bien qu'il soit clair que tout ce qu'on exige d'elles, pèche toujours par excès. La jeune étudiante exilée, dont la vie est violemment bousculée par l'Histoire, considérait que les amis de longue date étaient les garants de sa propre continuité.

Hannah Arendt et ses amis, "ces parias géniaux", tous réfugiés, car ils ont fui les nazis,,Hitler, l'antisémitisme, le stalinisme...

Ils se retrouvent à vivre ensemble, en "tribu " au 10 rue Dombasle dans le 15ᵉ arrondissement. De l'amour, de l'amitié intense, de la fraternité, de l'entraide, mais aussi des discussions à n'en plus finir pour continuer à vivre malgré tout. "Indésirables", ils vont fuir Paris et la France de Vichy :  ils sont tour à tour enfermés, prisonniers, cachés, affamés, humiliés, méprisés et désespérés, mais toujours fidèles en amitié. Cette tribu de "parias"  est composée entre autres de Walter Benjamin, philosophe et traducteur de Proust, de Heinrich Blücher, son deuxième mari, ou encore de l'avocat Erich Cohn-Bendit, Lotte Sempell, Chanan Klenbort, Fritz Fränkel... (...).

Pour écouter l'émission : www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-heure-philo/l-heure-philo-du-vendredi-28-mars-2025-9165076