Grèves des boutonnières de l’Oise, des carriers de Draveil, des viticulteurs du Languedoc… Le déroulement des mouvements sociaux de la « Belle Époque » est connu — mais les visages de leurs acteurs, les lieux et les ambiances ne le sont pas. C’est ce que donnent à voir les illustrations de ce livre, dont cette deuxième édition est enrichie de faits abordés par la sociologue dans Le Goût de l’émeute (L’Échappée, 2012). Le début du siècle est marqué par les luttes : mille grèves par an. Les classes prolétaires font face à la modernisation des moyens de production qu’impose le capitalisme. Dans le même temps, les cartes postales connaissent un âge d’or. Illustrant le concret des conflits, liant des récits tumultueux à des scènes figées — parfois reconstituées —, les photographies des événements qu’elles saisissent donnent corps à la conscience collective : elles permettent l’émergence d’une représentation concrète des luttes sociales, que le texte de la sociologue contextualise et précise (...).

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