« Un plaidoyer pour vivre en harmonie avec soi-même »
Recension de Vers une simple par Myriam Desvergnes sur le site Avoir-alire.
Un essai qui prône la décroissance, le retour à la terre et une meilleure redistribution des richesses produites. Sa particularité ? Il a été écrit par un écrivain anglais, publié en 1887, qui a lui-même quitté le confort de sa classe bourgeoise pour une vie paysanne. Son livre est un plaidoyer pour vivre en harmonie avec soi-même.
Dans la lignée des pensées utopistes qui ont accompagné le progrès, notamment industriel, ce petit essai caresse le capitalisme à rebrousse-poil. Il égratigne le modèle qui prône l’accumulation des richesses pour une meilleure vie oisive, en démontrant les inconvénients de l’entre-soi et de l’accumulation des biens - qui a vraiment envie d’épousseter des dizaines de bibelots sur une étagère ? – et les bienfaits du partage. À l’inverse du marxisme ou du communisme, Carpenter ne pense pas que cette nouvelle société viendra de l’État, mais qu’il revient aux individus d’adopter une vie simple, apprenant à subvenir à leurs besoins, s’enrichissant davantage à la rencontre des autres travailleurs. Il bâtit l’identité non pas sur le travail pour la collectivité, mais bien sur la capacité des individus à apprendre les travaux manuels nécessaires à leur subsistance. [...]
Découvrir ce texte aujourd’hui revient à s’interroger sur nos modes de vie. Le style simple de l’écriture (amélioré par la traduction contemporaine), le découpage en chapitres et les exemples nombreux rendent cet essai accessible au plus grand nombre. La démonstration remarquable de l’écrivain, aux accents anarchistes, contribue aux questionnements de nos sociétés modernes, à l’ère post-capitaliste.
Pour lire la suite de l'article : https://www.avoir-alire.com/vers-une-vie-simple-la-critique-du-livre