Un livre « Parias, Hannah Arendt et la « tribu en France de 1933 à 1941 » (Éditions de L’échappée) raconte avec une extrême précision le quotidien des exilés allemands fuyant en France le nazisme. Des noms célèbres : Hannah Arendt, Koestler ou Walter Benjamin, une vie parisienne sous harcèlement administratif, marquée par la précarité, la crainte des expulsions et bientôt les suicides. Beaucoup d’entre eux y trouveront de quoi imaginer le monde d’après. Utile pour les temps qui viennent. Article publié dans la newsletter Le Plein d'idées de Challenges.

Le sujet des migrations est trop délicat, trop grave, pour qu’on le réduise à une opposition entre le camp du bien et les forces du mal. Entre les altruistes et les égoïstes. Les réalistes et les angéliques. Aucune société ne peut accueillir des réfugiés en nombre illimité sans risque de déstabilisation, et s’agissant des pays démocratiques, de risque existentiel pour leur survie même… Et ce même si l’ex-candidate à Matignon du Nouveau Front Populaire, Lucie Castets, estimait le 24 septembre dans un élan d’une confondante ingénuité, qu'« il fallait régulariser tous les sans-papiers ». (...).

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