(...) Pour chacun de ces auteurs, Chastenet évoque leurs rapports avec l'anarchisme, de l'engagement direct dans le mouvement comme Reclus ou Bookchin à une inspiration plus ou moins lointaine, même si ce dernier l'abandonna explicitement à la fin de sa vie, substituant le confédéralisme démocratique au municipalisme libertaire. Pour les autres, il souligne que Charbonneau, malrgé sa profonde défiance envers un État absolu, considérait qu'il fallait lui assigner  de justes limites, reprochant aux libertaires "d'ignorer la violence consubstantielle à la vie en société". Quant à Ellul, Chastenet juge son anarchisme "relatif et circonstanciel", mais néanmoins "constant et structurant". Il diverge avec les anarchistes sur "leur évaluation de la nature humaine", ne croyant pas possible une société strictement libertaire (...).

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