« Vers une vie simple »
Recension de Vers une vie simple par Eugénie Bourlet dans Le Nouveau Magazine littéraire (juin).
Quand, dans les années 1880, Edward Carpenter écrit ses articles réunis ici pour la première fois en français, il lui paraît évident que le niveau de décadence morale et matérielle atteint par le capitalisme britannique appelle un nouveau modèle. Nourri par le transcendantalisme américain (Feuilles d'herbe, de Whitman, et l'oeuvre de Thoreau), le philosophe socialiste et libertaire défend un rapport parcimonieux et autosuffisant de l'homme à l'environnement, qu'il a lui-même concrétisé. Si Towards Democracy, son premier essai, prenait volontiers une tournure mystique, le ton de Vers une vie simple touche à la moralité de manière tout à fait pragmatique. L'auteur s'adresse directement aux riches, engoncés dans des « villas proprettes qui, comme des champignons vénéneux, parsèment et défigurent tout ce grand pays », et leur démontre aisément que l'accumulation de biens, via la spoliation et l'aliénation d'autrui, n'entraîne aucune liberté. [...]
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