« Une des figures majeures de la littérature prolétarienne »
Recension de Méditerranée par Berthold Bies dans Le Télégramme.
« Auteur d’une œuvre importante, le Roumain Panaït Istrati (1884-1935) est une des figures majeures de la littérature prolétarienne. Ses essais, notamment sur son expérience de la révolution et du communisme, n’ont rien perdu de leur acuité. Ses romans, fortement nourris de son expérience, ont pour thèmes la pauvreté, l’errance, la nostalgie du pays perdu, la dignité humaine, mais aussi l’entraide et la solidarité… On ne peut le lire aujourd’hui sans penser aux vagues migratoires qui interrogent nos sociétés modernes sur leur capacité à demeurer de véritables terres d’accueil.
Ce volume, baptisé « Méditerranée », et qui rassemble « Lever du soleil » et « Coucher du soleil » (les deux derniers livres de l’auteur), rappelle, par l’entremise du personnage Adrien Zograffi, que la question du déracinement ne date pas d’hier. Cette publication est aussi l’occasion de prendre la mesure de la conscience de cet écrivain engagé. Pour Istrati, dont on lira aussi avec intérêt « Présentation des Haïdoucs » et « Les arts et l’humanité d’aujourd’hui » chez le même éditeur, l’art pour l’art n’avait pas de sens. Il sacrifia sa santé et sa vie pour mettre son expression en accord avec ses convictions, et ne jamais déconnecter les mots de la réalité socio-politique et de la vérité humaine. »
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