Après l’édition intégrale de Vivre ma vie d’Emma Goldman, les éditions de L’échappée ont bien fait de faire de même avec les Mémoires de prison d’un anarchiste d’Alexandre Berkman dont la 1e édition parue en 1977 fut amputée d’une bonne partie du texte original.

Bien sûr, il existe de nombreux témoignages sur la prison, écrits par des prisonniers qui ont su décrire ce qu’ils avaient vécu. Mais celui de notre camarade est singulier dans le récit de son expérience.

Alexandre Berkman n’a que21 ans lorsqu’il tente de tuer le magnat de l’acier Henry Clay Frick, responsable d’une répression sanglante à l’encontre d’ouvriers en grève. Son acte est – comme il l’écrira plus tard à propos de la violence anarchiste –, « un moyen de venger une injustice subie par le peuple ». Mais lorsqu’il commet son acte, Alexandre Berkman qui est originaire de la Russie tsariste est fortement imprégné de l’action des narodniki. L’idée de « sacrifice volontaire » est très présente et doit aussi amener les « travailleurs à réfléchir ». Mais son geste restera sans écho.

Alexandre échoue à tuer le magnat. Il est condamné à 22 ans de prison. Il en effectuera finalement 14 (...).

Pour lire la suite, c'est dans le troisième numéro des Chroniques Noir et Rouge !