Je vous en parlais il y a quelque semaines : Sam Altman, le patron de ChatGPT, se compare à Robert Oppenheimer, le père de la bombe atomique. Parce qu'il pense qu'il peut, comme lui, apporter en même temps une grande avancée technique et un risque de destruction de l'humanité.
Sam Altman dit son tiraillement, mais il n'envisage pas encore de changer de métier. Il faudrait lui envoyer le livre d'Olivier Lefebvre, Lettre aux ingénieurs qui doutent (éd. L'échappée). Ca n'est pas un livre de développement personnel pour ingénieurs qui voudraient mettre le doute de côté. Au contraire, Olivier Lefebvre appuie là où ça fait mal. Il est maintenant un ex-ingénieur : il a décidé de quitter cet univers où le fait de travailler sans relâche à des tâches absurdes sans se poser de questions politiques est érigé en vertu. Il nous raconte ses études, son entrée en école d'ingénieurs, en spécialité mathématiques appliquées et informatique, son stage dans un laboratoire de robotique et d'intelligence artificielle, son doctorat en robotique. Sa thèse était consacrée à aider des robots à se déplacer en évitant des obstacles. Dans son premier emploi de "chef de projet pour des activités de recherche et de développement en robotique", il travaille indirectement pour des drones de l'armée. Et puis il décide de tout arrêter (...).

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