« Dans cet ouvrage », nous dit Stefano Boni, « je soutiens l’idée que le confort est un élément déterminant et cependant négligé pour comprendre l’évolution récente de l’humanité, notamment au cours des dernières décennies. Les paradigmes utilisés pour décrypter notre époque, se polarisent en général sur le durcissement de l’État, la montée de l’individualisme, le développement des échanges à l’échelle planétaire, la prédominance des processus économiques, ou encore le délitement du tissu social. Mais il manque à ce tableau, une perspective phénoménologique qui intègre la manière dont nos sens sont aujourd’hui sollicités. En effet, au niveau de notre perception sensorielle, l’aspiration permanente au confort, révèle des discontinuités très significatives par rapport à l’ensemble des structures sociales et culturelles antérieures (...).

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