« Roboratif, viril et désordonné, ce livre est aussi savoureux que la mousse débordant du verre de bière »
Recension de Confessions d'un rebelle irlandais de Brendan Behan par Bernard Quiriny dans L'Opinion.
Traduit une première fois à la fin des années 1980 chez Gallimard, Confessions d’un rebelle irlandais est le deuxième volet de l’autobiographie de Brendan Behan (1923-1964), poète, dramaturge, icône de la culture irlandaise et de la cause républicaine, à laquelle il sacrifia une partie de sa vie. Issu d’une famille militante – son père était membre de l’IRA, sa mère fut proche de Michael Collins, et son oncle écrivit des chansons engagées dont A Soldier’s Song, l’hymne irlandais – Brendan Behan s’engage tout jeune au sein de l’IRA. Sa tentative de faire sauter le port de Liverpool le mène, à seize ans, à la prison pour mineurs de Hollesley Bay, dans le Suffolk, expérience qu’il relate en 1958 dans Borstal Boy (borstal signifie « maison de correction »), adapté au théâtre puis au cinéma. Confessions d’un rebelle irlandais raconte ses aventures après sa libération et son retour en Irlande, en 1941.
Le texte a été dicté lors d’un séjour à New York en 1963, quelques mois avant la mort de Behan, à une époque où sa santé était déjà chancelante, du fait de sa prodigieuse consommation d’alcool. Son amie Rae Jeffs, qui l’avait aidé à accoucher de son livre sur l’Irlande (L’île de Brendan Behan, sorti en 1962), a transcrit les bandes enregistrées et mis le texte en forme avec l’aide de Béatrice, veuve de l’auteur (...)
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