« Pourquoi faut-il (re)lire Edward Carpenter »
Recension de Vers une vie simple par Vincent Lucchese sur le site de la revue Usbek & Rica.
On croirait lire une critique anticapitaliste du début du XXIe siècle : la société est au bord de l’implosion, les inégalités se creusent, le capitalisme court à sa perte, l’individualisme et la surconsommation disloquent les valeurs morales et le tissu social. Le tableau dépeint en fait l’Angleterre de la fin du XIXe siècle dans l’œuvre du poète et philosophe anglais Edward Carpenter. Une série de neuf de ses essais, regroupés en un livre publié en 1887, vient de sortir dans une nouvelle traduction française intitulée Vers une vie simple (L’échappée, février 2020).
Figure majeure du socialisme anglais qu’il contribua à fonder, libertaire, végétarien, partisan du droit de vote des femmes et des droits des homosexuels, chantre du retour à la terre et à la simplicité volontaire, Edward Carpenter défendait des idées qui résonnent étonnamment avec les préoccupations actuelles. Alors que le municipalisme libertaire – mélange de démocratie directe, d'écologie et d'autonomie à l'échelle municipale – connaît un certain regain d’intérêt, que le capitalisme mondialisé se heurte à une double crise de fond (écologique) et aigüe (sanitaire), la pandémie de Covid-19 offre une parfaite occasion de relire celui que l’on a surnommé « le Henri David Thoreau britannique ». [...]
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