« Portraits de dissidents à l’ordre consumériste »
Recension de Vivre la simplicité volontaire par Catherine Marin sur le site Reporterre.
Dans « Vivre la simplicité volontaire. Histoire et témoignages », une cinquantaine de résistants au consumérisme racontent leurs retrouvailles avec eux-mêmes, et le monde. Des témoignages qui remettent au premier plan l’échange et la coopération avec les autres, le goût du travail bien fait, « la vie dans sa splendeur »…
Ils s’appellent Pierre et Stéphanie, Frédérique ou André l’Emmerdeur, ils ont entre 22 et 89 ans, sont célibataires ou parents de quatre enfants, vivent à la campagne ou sur une grande avenue parisienne, sont menuisier, parcheminiers (les derniers d’Europe à fabriquer et à vendre des parchemins), agent immobilier, instituteurs, prêtre, agriculteurs bio, sculpteur sur bois… Bref, ils ont des vies très différentes, mais un désir commun : vivre simplement (avec une empreinte carbone réduite), pour vivre mieux — plus en accord avec eux-mêmes.
Le journal La Décroissance a eu la bonne idée de leur donner la parole dans sa rubrique « Simplicité volontaire » créée en 2004. La maison d’édition L’Échappée en fait un livre en 2014, qui vient de reparaître en poche. En tout, une cinquantaine d’entretiens de quelques pages, chaleureux et libres de ton, où ces courageux dissidents à l’ordre consumériste nous racontent pourquoi, comment, dans quel but, ils ont choisi de travailler moins, de se passer de télé, de portable, de voyages en avion… En un mot, de pratiquer la décroissance, ou « simplicité volontaire », vertu associée dès l’Antiquité à la spiritualité et à la paix sociale — rappelle Pierre Thiesset dans son bel « Éloge de la simplicité », en postface de l’ouvrage — et résolument anticapitaliste.
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