En 1894, Paris s’éveille avec six nouveaux habitants. La famille Warnod débarque tout juste de la gare, elle découvre les rues assourdissantes de la capitale et sa nouvelle maison, qui donne sur le boulevard Rochechouart, alors fief des fêtes foraines. Le jeune André a 9 ans, il aime plus que tout dessiner et croque la ville, son «peuple d’oiseaux», tout ce petit monde qui virevolte ici et là. Devenu grand, l’enfant tente les Beaux-Arts, mais l’académisme le rebute et le voilà jeune titi, crayon en main, à vivoter sur les hauteurs de Montmartre parmi les rapins, poètes et philosophes.

André Warnod mène la vie de bohème et devient, aux côtés de Pierre Mac Orlan, Francis Carco et Roland Dorgelès, l’un des «quatre mousquetaires de Montmartre». À l’aube du XX^e siècle, la nuit est reine. Paris est une immense fête. C’est aussi l’âge d’or des journaux, et, bientôt, comme ses amis, il troque le pinceau contre le stylo. Il raconte Picasso, Braque, Salmon… Le goguettier se fait remarquer et se voit (...).

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