Qui n'a jamais succombé ? Presque personne. Depuis des décennies, les séries gagnent de l'audience. Elles captivent et capturent. Elles prolifèrent et pullulent. De plus en plus de cerveaux se mettent sous perfusion, à tout moment et n'importe où, histoire de se retrouver hors temps et hors monde, déchargés de soi et du réel. Au risque de l'addiction, sans compter cette vague honte, après coup, que les heures aient filés pour rien. Quelque chose comme un lavage de cerveau sans détergent, une machine à mettre le temps sous vide et le vrai monde aussi. C'est, en tout cas, ce que suggère, en substance, le philosophe Bertrand Cochard.

Dans Vide à la demande, il s'attaque résolument à cette vague d'anésthésie submersive, alors que beaucoup d'autres ont célébré ses vertus d'éveil (...). Face à tant de discours convergents, il est tonique, et plutôt réjouissant, d'entendre une voix radicalement discordante (...).

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