« Opium, l’anti-"Lotus bleu" »
Recension de Paris Opium d'Éric Walbecq par Mara Goyet dans Le Nouvel Obs.
Dans « Paris opium », Eric Walbecq rapporte l’enquête d’un journaliste dans de sinistres fumeries du début du XXᵉ siècle. Loin de l’album de Tintin et de la fascination qu’il avait pu exercer chez certains lecteurs.
Comme toute lectrice du « Lotus bleu », j’éprouve une fascination quelque peu exotique pour l’opium et tout ce qui l’accompagne : la fleur de pavot, les fumeries, l’attirail du fumeur, la natte sur laquelle ce dernier s’allonge. Que Tintin, lui-même, se rende dans un tel lieu (pour lutter contre le crime) ne fait que redoubler ma curiosité.
Assez banale, d’ailleurs : de Thomas de Quincey au parfum Yves Saint Laurent et jusqu’à Cocteau, cette drogue passe pour plus élégante que les autres ; on imagine mal Tintin serrant son garrot ou installé à un point de deal. A ce titre, un député retrouvé dans une fumerie (et non sur un quai du métro en train d’acheter de la 3-MMC) aurait sans doute davantage intrigué qu’indigné. Quand bien même les effets de l’opium sont sinistres et le destin (...).
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