« On autorise la GPA là où l’on interdit l’avortement »
Entretien de Marie-Josèphe Devillers, coordinatrice de Ventres à louer avec Laure Daussy dans Charlie Hebdo.
On a découvert cet hiver, au moment de la guerre en Ukraine, que ce pays était devenu une usine à bébés par sa pratique de la gestation pour autrui (GPA). Celle-ci est interdite en France, mais elle se légalise dans plusieurs pays. Une coalition internationale de féministes s'est constituée pour lutter contre cette pratique, et publie un ouvrage de référence : « Ventres à louer. Une critique féministe de la GPA (éd. L'Échappée) ». On y trouve plus de 20 contributions d'activistes du monde entier. Entretien avec Marie-Josèphe Devillers, cocréatrice de la Coalition pour l'abolition de la maternité de substitution (Ciams), qui a coordonné le livre.
Charlie Hebdo : Comment en êtes-vous arrivée à réaliser ce livre ?
Marie-Josèphe Devillers : En tant que militantes opposées à la GPA, nous avions beaucoup de difficultés à nous faire entendre. Ce livre est une manière de toucher des cercles qu’on n’atteignait pas auparavant. On a lancé des appels à contribution, on a été très agréablement surprises par la volonté de tant de protagonistes d’y participer. Nous avons réussi à obtenir les contributions de grands noms d’activistes opposées à la GPA dans le monde entier, comme les militantes féministes Melissa Farlay (américaine) et Renate Klein (australienne), ou encore l’Australienne Catherine Lynch qui lutte pour les droits des enfants (...)
Pour lire la suite : www.charliehebdo.fr/2022/07/societe/feminisme/uterus-a-louer-entretien