« Malaise dans l'Éducnat : “Mes élèves me donnent matière à espérance” »
Entretien avec Nedjib Sidi Moussa, auteur du Remplaçant, par Faris Lounis dans ActuaLitté.
Qu’est-ce que la précarité ? Qu’est-ce que le démantèlement méthodique du service public ? Qu’est-ce qu’être un professeur précaire dans le secondaire, de surcroît « (grand) remplaçant » dans les territoires abandonnés de la République ? Qu’est-ce qu’enseigner et transmettre ? Autant de questions qui interpellent notre temps. Propos recueillis par Faris Lounis.
À l’heure où la rentrée scolaire est troublée en France par une nouvelle panique morale (une clownerie pathologiquement hystérique) sur la question musulmane, à savoir l’interdiction des abayas dans les écoles publiques – d’aucuns laissent entendre et font croire que cette interdiction réglerait tous les maux dont souffrent le système scolaire français : le manque chronique des professeurs, la détérioration leurs conditions de travail, la baisse du niveau de vie et la paupérisation des ménages, la ghettoïsation, la crise climatique, etc.
Mais aussi par l’assassinat d’un professeur de lettres modernes de 57 ans à Arras – le regretté Dominique Bernard, Nedjib Sidi Moussa, docteur en science politique et professeur d’histoire-géographie dans le secondaire, auteur entre autres de La Fabrique du Musulman (2017) et Histoire algérienne de la France (2022), publie, en témoin et acteur de la précarité, Le remplaçant. Journal d’un prof (précaire) de banlieue. Il y dédramatise les grands discours de la régression en démocratie et nous livre son témoignage sur une histoire qu’on souhaite rarement regarder de face (...).
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