Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ ou MyCanal : nous passons aujourd’hui énormément de temps devant des séries. Mais quel impact ont-elles sur la société ? Pour le philosophe Bertrand Cochard, auteur de « Vide à la demande » (l'Échappée), elles renforcent l’emprise du capitalisme sur nos vies. La politologue Virginie Martin en débat avec lui.

Il est étonnant de constater que peu d’intellectuels ont développé à ce jour un discours critique sur les séries, alors qu’elles sont devenues un produit culturel de première importance, depuis l’explosion du streaming, durant les années 2010. C’est ce qu’essaie de faire avec originalité Vide à la demande (L’échappée), publié récemment.

Agrégé et docteur en philosophie et ancien « sériephile », Bertrand Cochard croise des réflexions sur le temps libre, la fiction, l’imaginaire, l’histoire et l’économie de l’attention, afin de mettre en lumière les effets néfastes de ce loisir, sur nos existences. Un ouvrage stimulant qui nous a donné envie d’ouvrir le débat. Face à lui, la politologue Virginie Martin, qui expliquait que certaines séries pouvaient avoir des effets sociétaux positifs, en matière de féminisme, d'antiracisme ou d'écologie, dans Le charme discret des séries (HumenSciences, 2021) (...).

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