19/03/24

« Lénine et la Terreur, un héritage »

Recension de La Terreur sous Lénine de Jacques Baynac par Le Phénix dans Agora Vox.

Voilà un siècle disparaissait Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine, considéré comme le fondateur et théoricien du bolchevisme. Qui était-il vraiment ? Que reste-t-il du « mythe d’Octobre 1917 » ? De quoi est-il la matrice ? Face à l’évaporation de choses jusqu’à alors présumées être de la « richesse » ou du « capital », la perspective d’un « socialisme rêvé » comme d’une « société juste » ou d’une « économie de communion » s’éloigne comme un horizon inhabitable. Relèverait-elle de la persistance mentale d’un leurre collectif voire d’une imposture inavouée ?

Le « droit de vivre » ne semble pas aller de soi tant pour les individus que pour les populations parquées dans les enceintes ultraconnectées d’une contrefaçon de « civilisation » bien infantile. Se mendierait-il encore sur d’improbables places de « marchés » en proie à des flambées d’illusionnisme, se négocierait-il selon un rapport de forces bien pensé ou s’arracherait-il de haute lutte ?

Le « projet » bolchevique d’un peuple russe autogéré, vivant selon son idéal, semblait alors une réponse possible à la grande demande d’ « humanité » et de « justice » montant de toutes parts face à la première boucherie mondialiste. Mais, une fois encore, il n’a pas créé un « espace de liberté démocratique » propice à l’épanouissement du « potentiel humain »...

Pour les historiens, « la révolution d’Octobre fut un fruit de la première guerre mondiale ». Pour les anarchistes russes comme Kropotkine (1842-1921) ou Voline (1882-1945), sa « seule utilité » fut « d’avoir donné aux masses de tous les pays (...) cette leçon pratique, indispensable (...) : comment il ne faut pas faire la révolution. » (1)

Un recueil de textes réunis et présentés par Jacques Baynac, avec la collaboration d’Alexandre Skirda et de Charles Urjewicz, n’occulte rien de « la nature du régime créé par Lénine ». Paru une première fois en 1975 et réédité en poche par les éditions l’échappée, il éclaire son « lien originel avec une terreur qui n’était en rien conjoncturelle mais bel et bien sa principale condition de survie  » (...).

Pour lire la suite : www.agoravox.fr/actualites/international/article/lenine-et-la-terreur-un-heritage-253718

Jacques Baynac
Alexandre Skirda
Charles Urjewicz