Un évènement ! Ou plutôt deux : la traduction flamboyante de l'anglais de deux brûlots anti-autoritaires aussi capitaux que les écrits de Voline sur Makhno ou d'Abel Paz sur Durruti.  Le premier (1929), expose avec une clarté torrentueuse l'ABC du communisme libertaire risque-tout. Le second (1912) est bouleversant en diable à l'image de son intrépide auteur, Alexandre Berkman, si horrifié par le magnat des aciéries de Homestead (Pennsylvanie) Henry Clay Frick, responsable du meurtre d'une dizaine de grévistes, que, le 23 juillet 1892, il va essayer d'en débarasser la planète. Le zigouillage du rupin rate de peu. Lors de son procès truqué, Alexandre ne pourra même pas expliquer que, pour lui, une des meilleures réponses à la terreur patronale, c'est la dynamite émancipatrice.