C'est l'une des grandes œuvres des Angry Young Men, le mouvement des "jeunes gens en colère" qui marqua la littérature britannique dans les années 1950. Samedi soir, dimanche matin, le premier roman d'Alan Sillitoe (1928-2010), vient d'être réédité. On y suit les tribulations d'un jeune ouvrier de Nottingham qui, le week-end venu, à grand renfort de pintes, de sexe et de parties de pêches, "purge son individu de l'emprise de toute une semaine de boulot monotone à l'usine". Avec sa langue abrupte et sans ornements, le livre, un immense best-seller à sa parution, en 1959, est un roman désenchanté sur les maigres perspectives des classes populaires. Du Ken Loach avant l'heure mais qui, à celle du Brexit, n'a rien perdu de sa mordante actualité.

Lire aussi le bel article d'hommage à Alan Sillitoe écrit par Florence Noiville :

www.lemonde.fr/disparitions/article/2010/04/30/alan-sillitoe_1345205_3382.html