« Le livre le plus stimulant pour celles et ceux qui se réclament de la tradition de l’anarchisme »
Recension de Pour un anarchisme révolutionnaire du collectif Mur par Mur par Claude Guillon sur son blog Lignes de force.
Depuis la parution, relativement récente il est vrai, des livres de recherches signés de Myrtille, du groupe des Giménologues (livres signalés ici-même ; autrice invitée aux Rendez-vous de Claude), Pour un anarchisme révolutionnaire est le livre le plus stimulant pour celles et ceux qui se réclament de la tradition de l’anarchisme, dans une perspective révolutionnaire.
Très logiquement l’ouvrage évoque à plusieurs reprises les recherches de Myrtille.
C’est un copain anarchiste qui m’a parlé le premier – élogieusement – du bouquin, en août 2021, mais il ne se souvenait ni du titre exact ni de l’éditeur. J’avais d’ailleurs retenu plutôt la forme d’une forte brochure que d’un livre de 287 pages.
Les aléas de la vie ont retardé pour moi l’identification, l’achat et la lecture du livre. Et ma fatigue actuelle réduira la dimension de cette recension. Mais je tiens à publier un billet, même de taille modeste, puisque les participant·e·s aux Rencontres du Maquis pour l’Émancipation (voir programme complet sur ce blogue) auront la chance de rencontrer et d’échanger avec les auteurs du livre.
Cela n’a guère d’importance (sauf la réduction) : d’abord parce que je ne prétends pas suivre l’actualité éditoriale, autrement que par des annonces (sans lecture) ; ensuite parce que la validité – en tant que sujet de débat théorique – des questions posées dans le livre n’est pas près de s’amenuiser.
Je signale en ouverture de ce billet deux choses. Tout d’abord, je m’appuierai à plusieurs reprises, de manière critique, sur la recension publiée par l’amie Claire Auzias dans Chroniques Noir & Rouge (n° 7, décembre 2021). Par ailleurs, je tiens à dire que je ne connais pas les auteurs (pourquoi ne suis-je pas tenté d’ajouter « et autrices » ?) du livre ; que voulez-vous ? je suis toujours le dernier au courant des bruits de couloir dans une mouvance où je connais pourtant pas mal de monde. L’expression « mur par mur » est emprunté au slogan anticarcéral (et notamment anti-CRA) « Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons », ce qui ne nous avance guère. À vrai dire, j’ai eu une impression forte (ça y est ! Guillon a des visions) à la lecture : — Tiens [me suis-je dit], les « communisateurs », ayant constaté l’échec de leur « appel théorique » [expression de moi] aux anarchistes, ils ont décidé d’endosser l’anarchisme qui leur paraît le plus radical pour en faire un bilan critique. Je précise immédiatement qu’il ne s’agit pas d’un reproche : au contraire, la démarche est doublement maligne, d’abord parce qu’elle peut attirer l’attention des anarchistes les plus ouverts (voir mon copain), et ensuite parce que des militants révolutionnaires, bons connaisseurs de l’histoire du mouvement anarchiste révolutionnaire sont dans la meilleure position possible pour en faire le bilan critique (alors que les membres de la famille craignent toujours de froisser un vieil oncle).
Il est possible que je me fourvoie à propos des auteurs, ce qui m’étonnerait, mais ça n’a pas beaucoup d’importance. L’essentiel est ailleurs (...).
Pour lire la suite : www.lignesdeforce.wordpress.com