« Le guide du couche-tard »
Recension des Brasseries parisiennes de l'avant-siècle (1870-1914) de Gilles Picq par Frédéric Pagès dans Le Canard enchaîné.
Le programme de Gilles Picq dans Les Brasseries parisiennes de l'avant-siècle (1870-1914) : "agapes et libations" jusqu'à plus soif.
Il y en avait pour tous les goûts et toutes les bourses, des sombres caboulots aux brasseries illuminées. Certaines enseignes ont survécu. Le Procope servait de "refuge pour tous les artistes assurés de n'y être pas envahis par les bourgeois." On y croisait "des êtres bizarres", tel ce "Bibi la Purée", dont l'oeuvre reste inconnue. À Verlaine, qui y avait ses habitudes, un chicaneur lança un jour : "Vous savez, vos vers ne m'épatent pas". Réponse du poète : "Moi non plus" (...).
Toujours en service sur les Grands Boulevards, Le Brébant a perdu tout caractère. Il accueillit longtemps des cénacles drôlatiques ("Les Spartiates"; "L'Homme à la bêche", "Les Rigobert", "La Goguette des gnoufs-gnoufs"). Avec ses grands lustres et ses plafonds peints, la prestigieuse Maison dorée, fréquentée par Zola, Proust et les impressionnistes, attirait les "riches viveurs", "millionnaires et horizontales de marque", qu'attendaient dans les étages des "cabinets particuliers" (...).
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