Guillaume Vallet est à la fois économiste et sociologue à l'Université Grenoble Alpes. C'est avec cette double casquette qu'il analyse la place du corps dans les sociétés capitalistes post-industrielles, et plus précisément la question du culturisme (bodybuilding) en tant que pratique sportive extrême. Dans La Fabrique du muscle (éditions L'échappée, 2022), il revient sur les origines et les implications psychiques, sociales et économiques de la construction de muscles dans un monde où règnent les sentiments de vulnérabilité et de dépossession.

Le Comptoir : Pourquoi avoir décidé d'étudier le bodybuilding en sociologue ?

Guillaume Vallet : Je pratique le culturisme depuis l'âge de dix-sept ans (j'en ai quarante-deux aujourd'hui), et possède doinc une connaissance empirique du milieu. Ayant beaucoup voyagé et déménagé, j'ai eu l'occasion de connaître plusieurs environnements de salle, en France comme à l'étranger. Je m'entraîne aussi parfois chez moi, donc je connais ce rapport "solitaire" à la pratique (...).

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