« Le confort »
Recension d'Homo confort de Stefano Boni par Mattéo Caranta dans l'émission "À la source" sur France Culture.
À quel niveau de degrés celsius se situe notre bonheur ? On renonce à l’abondance, on discute les conditions d’une sobriété salutaire, le col roulé est à deux doigts de devenir un marqueur politique. Le confort est devenu à enjeux politique : remontons à la source.
À quel niveau de degrés celsius se situe notre bonheur ?
Cette question qui aurait pu paraître incongrue il y a quelques mois est devenue centrale depuis la rentrée et les débats sur les pénuries énergétiques à venir. On renonce à l’abondance, on discute les conditions d’une sobriété salutaire, le col roulé est à deux doigts de devenir un marqueur politique, souvenez vous Quentin, il y a quelques semaines Hugo Clément, dans ce studio, faisait une allusion à ce sujet. Limiter son chauffage, renoncer à prendre l’avion, préférer les heures creuses pour les tâches ménagères ou moins consommer. Les crises climatiques et énergétiques nous incitent à réévaluer la notion de confort.
Mais d’abord remontons à la source.
Et une fois n’est pas coutume, remontons à la source étymologique. Car si les racines de commode / de commodité penchent vers le latin cum et modus et signifient donc quelque chose de conforme à la mesure, d’avantageux, le confort, lui, vient de cum, et de fortis. C’est donc l’action de renforcer, de secourir, d’alléger la douleur. Le confort est d’abord un réconfort, un moyen susceptible de rendre la vie plus simple, plus aisée. Une vie qui n’est plus soumise aux aléas, aux phénomènes météorologiques ou climatiques, une vie stable, contrôlable, bien au chaud (...).
Pour écouter l'émission : www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-la-source/le-confort-9240080