01/12/24

« La revue Brasero nous propose son rendez-vous annuel »

Recension de Brasero n°4 par Francis Pian dans Le Monde Libertaire.

La revue Brasero nous propose son rendez-vous annuel. Vous la connaissez, nous en sommes au numéro 4, couleur fuchsia, avec toujours une typographie, une mise en page exceptionnelles et une pléiade de contributeurs. Un moment d’émotion que de lire les hommages à Annie Le Brun, Claire Auzias, Daniel Blanchard et Ronald Creagh.
Anne Steiner ouvre le feu avec un article consacré à la prostitution des mineurs à la Belle époque. Elle démonte le processus de prise en main par les proxénètes sur ces jeunes démunis, garçons et filles. Les illustrations traduisent la violence des rapports humains, mêmes les parents louaient leurs enfants… Comme nous disions avec Anne dans une récente émission d’Au fil des pages sur Radio libertaire, la Belle époque pour qui ? Les gigolettes, les petits Jésus furent des proies faciles évoquées dans des romans comme Rue Pigalle de Francis Carco, Bubu de Montparnasse de Charles Louis Philippe.

Charles Reeve nous propose une analyse de la montée du fascisme avec un article intitulé L’éducation à l’assujettissement à un moment où la social-démocratie est en crise face à des pratiques d’auto-organisation. En face, le fascisme fut l’aboutissement de propos ambigus et de pratiques opportunistes, parfois incohérentes en s’appuyant sur l’Etat. Nous attendons avec impatience la seconde partie de l’article.
Un article passionnant concerne les ouvrages de Simon Leys, notamment Les habits neufs du président Mao et Ombres chinoises, ce dernier en réédition aux Belles Lettres, début 2025. Que de complaisance de la part des intellos des années 70-80 à l’égard de la dictature chinoise ! Il en est de même de la classe politique. Comme l’écrit Simon Leys, « les arbitres de l’opinion ne sont pas indulgents pour quiconque moque publiquement les modes intellectuelles, ou enfreint les tabous politiques et esthétiques. » A lire !
Plusieurs textes présentent des personnages étonnants, je ne vous donne que les noms, William Seabrook, La citoyenne Sorgue, la belle Otero, Yvonne George, Jean D’Halluin.
Un article souligne l’âpreté des débats sur l’eugénisme et les justifications souvent terribles.
Vous aimerez sans doute les luttes relatives à la pêche et à l’industrie de la sardine sur les ports de Douarnenez et Concarneau (...).

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