« "La naïveté des ingénieurs est vite récupérée par les forces du marché" »
Entretien avec Olivier Lefebvre, auteur de Lettre aux ingénieurs qui doutent, par Théo Moy dans La Croix.
Pourquoi êtes-vous devenu ingénieur, et comment avez-vous été amené à finalement quitter ce métier ?
Olivier Lefebvre :Je suis devenu ingénieur un peu par hasard, sans l’avoir vraiment choisi. C’est l’histoire classique d’un bon élève, avec un goût sincère pour les sciences, qui par le jeu du choix des filières les plus sélectives se retrouve en école d’ingénieurs. Une thèse en robotique m’a permis de repousser l’échéance de devoir mettre mes compétences au service d’un système qui me semblait globale-ment néfaste. J’ai fini par travailler dans deux entreprises, sans trouver de poste avec un caractère d’utilité sociale comme j’en cher-chais. J’ai compris petit à petit qu’il ne me faudrait pas seule-ment quitter un job mais la robotique. Aujourd’hui, je donne des cours dans les écoles d’ingénieurs sur cette thématique et depuis septembre 2022 je suis chargé de mission transition écologique et sociale à l’Institut national polytechnique de Toulouse (...).
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