03/01/22

« La fureur de vivre d’Arthur Cravan »

Recension d'Arthur Cravan, la terreur des fauves de Rémy Ricordeau par Nedjib Sidi Moussa dans Le Monde Diplomatique (janvier 2022).

Pour Rémy Ricordeau, la fureur de vivre d’Arthur Cravan (1887-1918) — Fabian Avenarius Lloyd à l’état civil —, boxeur et poète prédadaïste salué par André Breton, se lit comme « l’affirmation d’une singularité qui ne veut se laisser contraindre par rien de ce qui lui est étranger », mais aussi comme « l’une des expressions de cette crise de la modernité dont elle est contemporaine ». L’évocation de l’itinéraire de Cravan est riche de nombreux documents, dont des lettres adressées à la journaliste Sophie Treadwell et à la poétesse Mina Loy, qu’il épouse à Mexico, et des articles parmi lesquels celui de La Liberté, paru à la veille de la première guerre mondiale. Il brosse ainsi son portrait : « Critique complet qui a l’autorité d’un athlète complet. Il mesure 1 m 95 de hauteur, 129 cm de tour de poitrine, et il pèse 104 kg. C’est un critique qui a de l’envergure et du poids. Ainsi taillé, on peut exprimer son opinion. » Dans sa postface, Annie Le Brun souligne l’« irrésistible force poétique » de Cravan, qui consiste à « prendre à revers le monde des mots et des idées, pour atteindre chacun au plus profond de sa nuit ».

Pour lire la suite : www.monde-diplomatique.fr/2022/01/MOUSSA/64226