« La dénumérisation »
Fabrice Flipo, auteur de La numérisation du monde, était l'invité de Mathieu Noël dans l'émission "Zoom Zoom Zen" sur France Inter.
Alors que le fonctionnement de l'industrie numérique consomme 10 % de l'électricité mondiale, une consommation qui s'annonce exponentielle dans les années à venir, certains optent pour la dénumérisation. Mais est-ce facile de se passer du numérique à l'heure du tout connecté ?
Avec
- Fabrice Flipo professeur de philosophie, membre du Laboratoire du Changement Social et Politique (Université Paris Diderot) et enseignant-chercheur en Grande Ecole à Institut Mines-Télécom
Aujourd'hui, on zoome sur ce tout numérique qui dévore le monde. Une pratique informatique extrêmement énergivore, à l'empreinte carbone désastreuse, mais dont on semble peu s'inquiéter. Pourquoi le numérique est-il resté si longtemps sous les radars des écologistes ? La sobriété numérique est-elle possible ou numérique et la transition écologique ne peuvent pas rimer.
Le numérique consomme 3,3% de l'énergie mondiale et contribue aux émissions globales de gaz à effet de serre à hauteur de 4%. Une consommation qui augmente de 9 % par an et qui a doublé en quinze ans.
Fabrice Flipo philosophe, membre du Laboratoire du changement social et politique à l'université Paris-Diderot et enseignant chercheur à l'Institut Mines-Télécom. Il a publié l'an dernier La numérisation du monde, un désastre écologique, aux éditions de L'échappée. Il dresse un constat assez accablant. On dit souvent que le numérique est une bonne chose pour la planète, parce que la dématérialisation permettrait par exemple de réduire les distances. On n'a plus à se déplacer loin pour des réunions qu'on peut faire par zoom. Or, cette idée assez répandue que numérique et écologie peuvent aller main dans la main est tout simplement fausse (...).
Pour écouter l'émission : www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/zoom-zoom-zen/zoom-zoom-zen-du-vendredi-09-decembre-2022-8455770