« Il n'y a de richesse que la vie »
Recension d'Il n'y a de richesse que la vie de John Ruskin dans Reporterre.
L’écrivain d’art engagé John Ruskin le démontrait dès 1860 : la vie, sa richesse, la joie qu’elle peut procurer, n’est pas au centre de la conception du progrès du capitalisme industriel, telle qu’élaborée par ses économistes vedettes, John Stuart Mill, David Ricardo ou Adam Smith.
Comment pourrait-il en être autrement avec leur réduction de l’humain à une « simple machine cupide », sans plus de besoins de justice, d’affects, de sens ? Leurs théories sont « comme une science de la gymnastique qui postulerait que les hommes sont dépourvus de squelette », ironisait Ruskin.
En 1860, la bourgeoisie industrieuse et colonialiste anglaise réagit très mal à la diffusion dans la presse des quatre essais republiés ici, qui visaient à démystifier la « pseudoscience » économique moderne et à réhabiliter « la vie dans toute sa puissance d’amour ». Mais, dès 1872, rassemblés dans un livre, ils connurent un succès populaire. Souhaitons-leur le même aujourd’hui, pour notre plus grand bien et celui de la vie (...).
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