« Être écoféministe »
Recension du livre de Jeanne Burgart Goutal, Être écoféministe, par Julie Beauté à lire sur le site de la revue en ligne Topophile.
Dans la lignée de l’anthologie Reclaim : recueil de textes écoféministes, éditée en 2016 sous la direction d’Émilie Hache, l’agrégée de philosophie et professeure de yoga Jeanne Burgart Goutal propose dans Être écoféministe. Théories et Pratiques, publié à L’Échappée, un voyage initiatique et personnel sur les sentiers enchevêtrés de l’écoféminisme. Si elle rompt avec la tradition de l’anthologie, caractéristique des ouvrages écoféministes, l’autrice n’en opte pas moins pour une démarche hybride qui aboutit à un patchwork bigarré. Dépassant le point de vue philosophique, elle allie analyses et enquêtes, mélange les genres dans son écriture et fait entendre de nombreuses voix – celles de théoriciennes, de militantes, de praticiennes.
Mais avec ces multiples échos, le mouvement présente de singulières dissonances. L’écoféminisme brouille les pistes : est-il de droite ou de gauche ? Progressiste ou réactionnaire ? Libérateur ou oppressif ? Essentialiste ou anti-dualiste ? Indéniablement pluriel, il ne se laisse recouvrir par aucune étiquette : bien plus, il court-circuite les étiquettes en renvoyant à un véritable désordre d’ancrages politiques différents, d’engagements féministes ou écologistes divergents, de perspectives théoriques et pratiques discordantes. Face à cette cartographie impossible, l’autrice choisit de mettre en scène les ambiguïtés, en décrivant le mouvement comme une maison aux multiples pièces, où retentissent différents sons de cloche et où sont en jeu différentes pratiques. [...]
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