Youp, youp, tralala ! On peut depuis peu faucher dans les Fnac le deuxième numéro de Brasero, l’épastrouillante revue annuelle de la subversion carabinée mitonnée par les camerluches de l’Échappée.

Le Brasero 2, c’est l’absolu régal. On y fait fête tempétueusement :

• aux bandits sociaux portugais expropriateurs ;
• aux hérétiques diggers (bêcheurs) britishs du XVII^e siècle pulvérisant les clôtures qui les empêchaient de « cultiver librement les communs » ;
• aux frivoles « Apaches » de la Belle Époque « aux trois haines : le bourgeois, le flic, le travail » ;
• aux agitateurs situs belgo-français s’alliant dans les années soixante aux ouvriers grévistes les plus radicaux pour tenter de dépasser avec eux le conseillisme tonifiant et le dadaïsme risque-tout ;
• aux enfants fugueurs inamadouables ;
• aux canards anarchistes tel La Barricade déclarant la guerre aux premières automobiles manœuvrées souvent par des « ploutocrates arrogants. »
• À la doctoresse pourfendeuse des discriminations sexistes Madeleine Pelletier s’écriant : « Femme, déprends-toi de l’idole homme. Ta raison d’être n’est pas ailleurs qu’en toi-même. »
• Au fer de lance indien de la Révolution anticoloniale et antireligieuse Bhagat Singh.
• À l’aventurier du livre Éric Losfeld niquant tous les interdits.
• À la chanteuse rebelle à la voix de verre brisé Christine Sèvres.
• À l’extraordinaire aviateur futuriste Guido Keller imaginant une ville utopiste « sans lois ni policiers », « sans cimetières ni banques », « sans rues symétriques ni maisons standard ».
• Et à mézigue, interviewé malicieusement par le professeur dévoyé François Coadou. Un entretien qui se couronne par un appel solennel : « À nous de refuser d’être résignés, d’être inoffensifs, d’être sinistres ! À nous de mettre nos vies en aventures ! Déshonorons le travail ! Fermons les familles ! Bouleversons-nous les uns les autres ! »

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