Alors que la très grande nocivité écologique de l'expansion industrielle et scientifique ne peut plus être niée, notamment par ceux qui en sont les acteurs les plus qualifiés, pourquoi compte-t-on si peu de déserteurs parmi les 800 000 ingénieurs du pays ? Pour Olivier Lefebvre, nombre de ceux-ci souffrent pourtant au quotidien de "dissonance cognitive", de l'incohérence entre leur conscience de la crise écologique et leurs engagements professionnels qui l'aggravent avec toujours plus de robotique et de numérique. Dans sa Lettre aux ingénieurs qui doutent, l'auteur s'interroge de belle manière, sans aucun moralisme, sur les raisons qui les empêchent de sauter le pas et de faire comme lui, démissionnaire de son lucratif poste d'ingénieur robotique, spécialisé dans les systèmes de navigation automatisés, pour s'engager dans une tout autre voie professionnelle (...).

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