Bien des aspects de l'oeuvre de Guy Debord (1931-1994) intéressent la décroissance. Debord fait partie des rares auteurs à avoir donné une analyse pertinente de l'évolution du capitalisme à partir des années 1960. Son concept clef, la "société du spectacle" n'a rien à voir avec la domination des médias de masse mais désigne la tendance des sociétés modernes à être entièrement gouvernées par les règles du jeu de l'économie marchande croissant sans entraves. Dont les abstractions - "valeur", "argent", "marché" - deviennent "réelles" et nous dominent. Par exemple, lorsque nous admettons qu'un hôpital ferme faute de rentabilité financière, l'abstraction monétaire l'emporte sur l'utilité sociale, la vie humaine (...).

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