« Brasero, tout feu tout flamme pour son premier numéro »
Recension de Brasero par Sylvain Boulouqe dans L'Ours.
Saluons l’arrivée d’une nouvelle revue historique, rebelle et révoltée, tout en couleur et en illustrations, comme une petite étincelle qui cherche à rallumer le feu dans la plaine de l’ennui.
La déclaration introductive est sans concession, rejetant l’histoire segmentée et misérabiliste telle que la proposent les études actuelles des « minorités ». C’est une histoire des « en dehors », des « sans noms », des gueux, des obscurs, des sans grades ni galons, des rebellions, des révoltés plutôt que des révolutionnaires au pouvoir qui est proposée dans ce volume annuel. Ce beau cocktail propose d’allumer des contre-feux qui méritent d’être lus.
Les incendiaires de l’histoire ouvrent quelques dossiers passionnants. Tous ne sont pas nouveaux, mais la majeure partie d’entre eux est aujourd’hui oubliée ou délaissée. Cette histoire aux marges commence par une belle étude d’Anne Steiner sur la cocaïne à Montmartre, prolongeant et approfondissant les romans de Colette (La fin de Chéri), de Victor Margueritte (La Garçonne) ou encore Rue Pigalle de Francis Carco sur la consommation dans les bas fonds de la butte. Les lendemains de guerre sont aussi évoqués à travers le phénomène des piqueurs apparus au XIXe et qui se renouvelle au XXe siècle, ces agressions qui suscitent l’effroi se multipliant avant de disparaître (...).
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