10/01/25

« "Brasero" éclaire l’histoire des marges »

Recension de Brasero n°4 par Alain Beuve-Méry dans Le Monde.

Pour son nouveau numéro, la revue annuelle de « contre-histoire » s’intéresse aux personnages et événements « obscurs, oubliés ou méconnus », des courtisanes de la Belle Epoque à une famille d’imprimeurs de père en fils.

« Les châteaux de la subversion sont-ils en ruine ? Quoi qu’il en soit, aucune proscription de la nostalgie ne nous empêchera d’y vagabonder. » C’est par cette phrase, qui clôt un hommage à l’écrivaine Annie Le Brun (1942-2024), que s’ouvre le quatrième numéro de Brasero, une revue annuelle de « contre-histoire » dirigée par Cédric Biagini et Patrick Marcolini.

La démarche de cette féministe spécialiste de Sade, amie de l’éditeur Jean-Jacques Pauvert (1926-2014) et de l’écrivain Guy Debord (1931-1994), ressemblait à la leur, eux qui aiment éclairer « l’histoire de manière oblique, en privilégiant les contestations, les marges, les personnages et événements obscurs, oubliés ou méconnus ».

Fille du critique d’art et dessinateur français André Warnod (1885-1960), témoin du Montmartre et du Montparnasse des années 1910-1930, Jeanine Warnod, âgée aujourd’hui de 103 ans, raconte, dans un passionnant entretien la bohème parisienne du temps de Pierre Mac Orlan, Suzanne Valadon, Foujita, Marc Chagall, Ossip Zadkine ou Poulbot – des écrivains et des artistes qu’elle a connus enfant (...).

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