« Boire une pinte avec Brendan Behan »
Recension de Confessions d'un rebelle irlandais de Brendan Behan par Macha Séry dans Le Monde.
Il faut saluer la réédition des Mémoires du dramaturge et poète irlandais, homme libre - même quand il croupissait en prison.
Aussi fort en gueule que résistant du gosier, le dramaturge et poète dublinois Brendan Behan (1923-1964) a vécu sa vie au rythme des soubresauts des luttes politiques irlandaises et des verres d'alcool qui lui déliaient la langue. C'était dans les pubs qu'il fraternisait, déclamait des vers, chantait des ballades en gaélique et se laissait aller à conter quelques-uns de ses exploits. Atteint de diabète, alcoolique, Brendan Behan mourut à 41 ans. Son œuvre, traduite dans le monde entier, lui survit.
Le premier tome de son autobiographie, Borstal Boy, traduit par Gallimard en 1960 sous le titre Un peuple résistant fut interdit dans son propre pays jusqu'en 1970 pour obscénité. Behan eut le temps de dicter sur bande magnétique la seconde partie avant de s'éteindre.Ce qui confère à ces Confessions d'un rebelle irlandais - parues chez Gallimard en 1986 et rééditées aujourd'hui à L'échappée -, récit de ses démêlés avec les forces de l'ordre, une réjouissante liberté de ton, d'une légèreté teintée d'humour (...).
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