Aux Archives nationales d’outre-mer, Roland Cros a retrouvé la trace d’un aïeul bagnard. Quels furent ses crimes et son destin tragique ? Un siècle plus tard, l’auteur-graveur imagine avec talent cette vie brisée.

Issu d’une lignée d’artisans et de paysans du Tarn, Roland Cros découvre, un peu par hasard, qu’un bagnard né en 1832 et originaire de son fief familial porte exactement le même patronyme que son propre père. Ce Louis Cros, alors âgé de 25 ans, fut expédié en Guyane pour “vol avec effraction, oisiveté et vagabondage”. Un “irrécupérable” anonyme qui n’était “ni communard, ni Jean Valjean, ni Papillon” et qui mourra dix ans plus tard alors que la survie moyenne y était de six ans tout au plus (...).

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