L'injonction à la "résilience" est partout : on la retrouve sermonnée par les coachs en développement personnel, l'armée, le gouvernement, les écologistes officiels... De l'"opération résilience" face à une pandémie de coronavirus au projet de loi "climat et résilience", ce mot d'ordre envahissant devient caractéristique de la "décomposition d'une époque". Aussi le livre Contre la résilience est-il particulièrement bienvenu. Son auteur, Thierry Ribault, s'appuie avant tout sur la catastrophe nucléaire toujours en cours de Fukushima et l'administration du désastre qui s'ensuit depuis une décennie pour tordre le cou à cet "instrument d'endoctrinement", cette "technologie du consentement aux nuisances" qu'est la résilience. [...]