Premier sommet de la Terre, publication du rapport Meadows et de la lettre de Mansholt, lutte du Larzac : retour sur ce moment charnière où s’inventa l’écologie politique.

(...) Car le texte de Mansholt arrive à un moment de bouillonnement intelletuel sur la question écologique, à propos duquel le livre « les Racines libertaires de l’écologie politique » fournit un éclairage intéressant. Son auteur, Patrick Chaste-net, présente des penseurs marquants de ce début des années 1970. Le plus emblématique en est Ivan Illich, qui écrit coup sur coup « la Société sans école », en 1971, puis « la Convivialité » en 1973 – deux best-sellers. Autres précurseurs, Jacques Ellul et Bernard Charbonneau voient leur influence grandir, notamment en France, tandis qu’outre-Atlantique, Murray Bookchin, fondateur du municipalisme, fait paraître en 1971 un texte que les militants écologistes lisent encore aujourd’hui : « Au-delà de la rareté. L’anarchisme dans une société d’abondance » (...).

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